Projection d'un abrasif sous pression pour le décapage de surfaces
Si la technique d'aérogommage ou de sablage consiste à projeter un abrasif sous pression à l'aide d'un compresseur d'air pour le décapage d'une surface, de nombreuses différences les distinguent.
Sablage ou aérogommage, une différence de pression de projection
Le sablage est un procédé industriel de décapage de grandes surfaces qui se base sur la projection à grande vitesse à l'aide d'air comprimé, d'un abrasif au travers d'une buse, sur des surfaces à décaper.
Très utilisé dans le domaine du bâtiment, en particulier pour le ravalement de façade, le sablage, permet de décaper, désoxyder et préparer un revêtement avant peinture. Cependant la forte pression de la technique de sablage, a l'inconvénient de déformer la surface traitée.
C'est toute la différence avec l'aérogommage, qui consiste à projeter à basse pression un abrasif de gommage, qui ne va pas abîmer le support à décaper. L'aérogommage est donc une technique de décapage dérivée du sablage, mais qui cherche avant tout à préserver les surfaces à traiter. Le procédé de décapage par aerogommage est mieux adapté que le sablage au nettoyage de surfaces difficiles d'accès et aux travaux nécessitant de la précision.
La différence entre l'aérogommage et le sablage repose d'une part sur l'importance de la pression de projection et d'autre part sur les abrasifs utilisés.
Sablage, aérogommage, des abrasifs très différents
Pour l'aérogommage, les abrasifs utilisés ont une très faible granulométrie, permettant de ne pas dégrader les supports sur lesquels s'applique le décapage. Les abrasifs d'aérogommage permettent le décapage de surfaces variées, allant des surfaces les plus fragiles aux surfaces les plus inaccessibles à nettoyer.
Les abrasifs d'aerogommage sont des granulats naturels d'origine minérale de haute qualité, dépourvus de toxicité, chimiquement inerte, qui préservent l'environnement et la santé des personnes qui s'en servent.
Pour le sablage, comme son nom l'indique, c'est initialement le sable qui était utilisé. Cependant sa teneur en silice cristalline étant responsable de silicose incurable chez les utilisateurs, il a été remplacé par le corindon brun et d'autres abrasifs plus techniques comme le corindon blanc, les microbilles de verre ou l'abrasif plastique.
Sablage ou aérogommage, des différences d'applications
Si le sablage reste encore très utilisé dans les secteurs industriels comme traitement de surface pour la fabrication de pièces et le décapage de surfaces larges comme les murs, les façades et les sols, la polyvalence de l'aerogommage a trouver un essor considérable en démultipliant les applications de décapage de surfaces.
Ainsi l'aérogommage est un procédé qui permet le décapage aussi des pièces métalliques délicates que du mobilier en bois dur ou tendre, le décapage de poutres apparentes et de chalet en bois, le nettoyage de monuments en pierre, le nettoyage de graffitis quel qu'en soit le support, le décapage de moteurs et de carrosserie, ainsi que les coques de bateaux etc.
Enfin l'aérogommage apparaît comme une technique beaucoup plus écologique que le sablage. L'aérogommage permet de dépenser moins d'énergie que le sablage, une quantité moindre d'abrasif par opération et beaucoup moins d'émission de poussières lors du décapage.
La faible polyvalence de la technique de sablage et sa forte consommation d'abrasif en font ses principaux inconvénients. La consommation en abrasif d'une sableuse varie de 100 à 700 Kg/heure environ, ce qui explique généralement la grande capacité de leurs cuves (plusieurs centaine de litres pour certaines).
En comparaison, une aérogommeuse consomme entre 20 et 50 Kg/heure selon la taille du granulat utilisé, cette faible consommation permet de réduire la capacité des cuves (équipement plus compact) et permet également l'utilisation d'abrasifs très pointus : Garnet, bicarbonate, JetMag, abrasif végétal, Etc...
En résumé, le sablage est adapté à des cas très particuliers mais ne permet en aucun cas un décapage polyvalent, soigneux et accessible à tous.